jeudi 28 mai 2015

Clip du moment : Flume - Some Minds

Décidément les australiens sont à l'honneur ces derniers jours, après George Miller et son Mad Max - Fury Road c'est au tour du jeune Flume de revenir avec un tout nouveau clip Some Minds tourné à l'Opéra de Sydney.




C'est évidemment Flume qui compose la musique mais du côté de la voix c'est un dénommé Andrew Wyatt qui s'y colle (membre du groupe suédois Miike Snow, dont j'ignorai l'existence jusqu'à aujourd'hui). Cette association donne un morceau très poétique, j'ose même dire onirique, accompagné d'un clip, tout aussi sympathique, où l'on peut voir le jeune australien de 23 ans en lévitation, errant tel un fantôme dans les couloirs de l'Opéra de Sydney pour arriver jusqu'à la grande scène où il entamera une chorégraphie que je vous laisse le soin de découvrir. 



Je ne suis pas expert de l'artiste, ma connaissance de Flume se limitant à quelques chansons de son premier album éponyme (dont le tube Holdin'On) et à son Live-Set auquel j'ai pu assister l'année dernière durant le festival du Cabaret Vert et qui, à mon humble avis, était un peu mou. Donc voilà je n'attendais pas vraiment son retour, pour tout vous dire, je m'en battait un peu les roustons...mais cette chanson m'a un peu réconcilié avec lui, donc en attendant la suite profitez un peu de ce petit vent australien plein de fraîcheur qui vient nous envoûter les oreilles, oui je sais j'en fais trop !




mardi 26 mai 2015

Mad Max - Fury Road : Une grosse claque visuelle




Trente ans après le dernier épisode "au-delà du dôme du tonnerre" Mad Max revient dans un blockbuster ultra-attendu par les fans de la trilogie originale, il faut dire qu'il aura su se faire attendre le bougre ! Il s'est passé 15 ans entre l'idée d'une suite et sa projection dans les salles obscures, le développement chaotique et cette longue gestation auraient pu desservir le film, c'est vrai après tout Mad Max 4 aurait pu s'avérer être un gros pétard mouillé...mais il n'en ai rien, c'est une véritable claque que je me suis prise dans la gueule.


Mad Max - Fury Road tout comme les précédents, prend place dans un décor post-apocalyptique en plein milieu du désert, cependant il n'est plus ici question de pénurie d'essence mais de manque d'eau, le grand méchant Immortan Joe parvenant à exercer un pouvoir tyrannique sur son peuple en ayant la main-mise sur cette denrée précieuse. Quand des rebelles décident de s'enfuir de la Citadelle où règne ce dictateur, sans oublier , au passage de lui dérober un objet précieux, une longue course poursuite s'engage...et au milieu de tout ça se retrouve Max, le héros solitaire joué ici par Tom Hardy et non plus Mel Gibson...

George Miller réalisateur des trois premiers épisodes (mais aussi de Babe 2 et d'Happy Feet...hé oui!) est de retour derrière la caméra et nous propose, à mon sens, ni plus, ni moins que le meilleur blockbuster de 2015, bien loin d'Avengers- L’Ère d'Ultron ou de Fast and Furious 7. Pourtant le projet était loin de m'enthousiasmer puisque je n'avais vu aucun des Mad Max auparavant...(si ce n'est le premier que j'ai regardé juste avant d'aller voir Fury Road) mais je dois admettre que j'ai pris une grosse baffe ! Qu'est-ce qu'il est beau ce film ! Visuellement c'est une merveille, et pour une fois la 3D est assez bien exploitée, même si je ne suis pas un grand fan et que l'on peut certainement encore faire mieux avec  ce procédé. George Miller, 70 balais au compteur, nous livre un film d'action dantesque qui ne nous laisse aucun répit. Les scènes s'enchaînent crescendo, on est surpris en permanence par tous les petits détails et les trouvailles dont fourmillent le film.


Bref il n y a absolument rien à redire sur la réal, elle est au top ! Après il est vrai que le scénario tient sur un post-it, c'est une grande course-poursuite de 2 heures, sans trop faire de spoilers les personnages partent d'un point A pour arriver à un point B et pour repartir à un point A. Ça peut paraître con comme ça mais le film parvient tout de même à aborder plusieurs thèmes importants : l'écologie, le totalitarisme, l'espoir, la rédemption et même la condition féminine, ici les femmes sont fortes, se battent, sont indignées et ne sont pas de vulgaires "faire-valoir" ce qui est plutôt rare dans ce genre de film ! Revenons sur ce dernier point en soulignant la présence de Charlize Theron dans la peau du "chef" des rebelles qui parvient presque à faire de l'ombre à Max, son personnage est plus complexe et sa fuite semble constituer un bien plus gros enjeu que celui de notre héros principal, celui-ci, à part deux-trois flash-back, restant très mystérieux, je pense que le dialoguiste n'a pas eu grand chose à faire vu le nombre de répliques qui sortent de sa bouche. Attention ça ne veut pas dire que le Max de Tom Hardy est naze ! Il reste convaincant et son personnage est tout à fait crédible dans l'univers de George Miller, tout comme le reste des protagonistes, d'ailleurs la galerie de personnages est vraiment très variée et haute en couleur, à l'image de ce mec qui joue de la guitare lance-flamme au rythme des tambours de guerre ! On peut l'entendre sur la très bonne BO du film disponible ici.



Vous l'aurez compris, nul besoin de scénario en béton ou de dialogues hyper travaillés ici, le metteur en scène australien parvient à nous faire ressentir de grandes émotions de cinéma rien qu'en filmant des bastons, des bagnoles et des camions qui explosent de partout et ça c'est franchement balèze ! C'est un divertissement vraiment bien foutu et qui est moins con qu'il n'en a l'air, un bel hommage aux films d'action des années 80 remis au goût du jour avec des problématiques intéressantes, n'attendez plus, prenez votre caisse , tracez la route furieusement et foncez le voir ! J'espère néanmoins que la suite mettra moins de temps à voir le jour...


lundi 25 mai 2015

Evguénie Sokolov : Un "vent nouveau" sur la Littérature Française signé Gainsbourg


Tout le monde connait Serge Gainsbourg musicien, chanteur et auteur de plusieurs classiques de la chanson française, on lui connait même une carrière cinématographique mais ce que l'on sait moins c'est que l'homme à tête de chou a aussi écrit un roman en 1980 intitulé Evguénie Sokolov

Si je fais référence à un "vent nouveau" dans le titre de cet article ce n'est pas vraiment pour vous parler d'une oeuvre qui renouvellerait le genre littéraire mais plutôt pour aborder frontalement le thème du bouquin, à savoir l'histoire d'Evguénie Sokolov, un artiste qui doit son succès à ses pets. En gros il largue des caisses en permanence et les vibrations qui émanent de son cul remontent jusqu'à son bras et lui permettent de peindre des toiles avec un style particulier qui feront sa gloire mais également sa chute...
Gainsbourg reste fidèle à son sens de la provoc' et au-delà de son style original, on peut y voir un véritable pamphlet contre l'art contemporain en usant de jeux de mots et de métaphores relatifs aux vents, il utilise tout le champ lexical des pets à l’extrême, on sent bien la patte de l'artiste. Je vous ai concocté quelques passages assez truculents pour l'occasion :

"Mes vacances se passaient en évasions solitaires échouées sur les sables nordiques, face à des horizons inaccessibles où, tremblant sous les rafales crépusculaires, j'envoyais tel un météorologue quelques ballons-sondes sortis de mon fondement et le vent emportait mes fumerolles et dissolvait ces feux follets du diable en des tourbillons fascinants et magiques." 

"Déclaré champion toutes catégories l’on me surnomma l’Embaumeur, la Bombarde, le Canonnier, l’Artificier, l’Artilleur, le Baroudeur, le Mortier, Bombe à gaz, Bazooka, Bertha, Roquette, la Bourrasque, le Souffleur, l’Anesthésiste, le Chalumeau, la Fuite, l’Odorant, le Bouc, Putois, Grisou, Gasogène, l’Eolien, la Voisin, Borgia, Zéphir, Violette, Vent-Vent, Mister Poum, Prout-Cadet, Cocotte, Gazoduc, Camping-gaz, Fulmicoton, Vent de cul, Gaz-oïl, Perlouse, j’en oublie certainement (...)"

"Quant à mon expérience homosexuelle passive, elle s'avéra pour moi de si peu d'intérêt que dans les vingt secondes qui suivirent son entrée, j'expulsai tel un lance-roquettes le membre inquisiteur d'un pet magistral et définitif."

"(...) Mon gaz prit la force d'une charge nucléaire qui ébranla la terre entière."

Evguénie Sokolov adapté en musique sur l'album Mauvaises Nouvelles des étoiles

Le roman de Gainsbourg a divisé à l'époque de sa sortie car si certaines personnes y voyaient une critique de l'art contemporain, d'autres l'on jugé trop vulgaire, outrancier et sans intérêt. Pour ma part, j'ai plutôt bien aimé ce roman (ou plutôt cette "nouvelle" vu la taille du livre) à la fois drôle et cynique, mais je peux tout à fait concevoir que le style, très lourd par moment, rebutera la plupart d'entre vous, il est quand même question de gaz à toutes les pages et à toutes les sauces ! Néanmoins je pense qu'il vaut le coup d’œil, en plus de ça il est très court (moins d'une centaine de pages et en plus c'est écrit très gros) en 1 heure, même moins, c'est torché, donc ne vous privez pas de lire le livre du Gainsbarre, il est toujours intéressant de voir un artiste que l'on connait tous sous une autre facette et si je ne vous ai pas convaincu je vous laisse avec deux interviews de l'époque qui parviendront peut-être à vous faire changer d'avis. Sur ce, bon vent ! 





jeudi 14 mai 2015

"They Came, They Party’d, They Left" : Retour dans les raves-parties des 90's

Depuis le 16 avril l'artiste Olivier Degorce expose ses photographies à la "Gallerie Intervalle" à Paris. Son oeuvre exposée sous le nom de They Came, They Party'd, They Left retrace l'histoire des raves dans les années 90, si le monde de la teuf vous intéresse vous avez jusqu'au 4 Juillet pour aller y jeter un oeil !

Plus d'infos ici : 
www.olivierdegorce.fr

Voici quelques photos chopées sur le site pour vous mettre l'eau à la bouche...

Sex Toy & La Bourette (FR), American Center, Paris, 1995 © Olivier Degorce

After à l'Hôpital Saint-Louis, Paris, 1992 © Olivier Degorce
Rave à l’Aqualand de Gif sur Yvette, 1992

Me Gusta la Paella, Picture-disque sur platine Technics, Radio FG 98.2, Paris, 1994





...bon après je ne vais pas vous la faire à l'envers, j'ai pas encore pu monter à Paname pour assister à cette expo (j'espère avoir les moyens d'y aller avant le 4 Juillet, on verra bien Inch'Allah comme on dit par chez nous) mais elle me rappelle beaucoup une autre expo que j'ai pu découvrir à Londres il y a un an maintenant et c'est l'occaz de vous en parler ici.

Cette exhibition comme disent nos compatriotes rosbeefs s'intitulait Life on the road (dont je ne prends pas la peine de vous faire la traduction, faut pas déconner non plus) et proposait les photographies de Tom Hunter et Dave Fawett, ainsi qu'un film d'Andrew Gaston. Ces trois-là ont ainsi pu capturer des moments uniques, où une communauté de jeunes gens décida de partir faire le tour de plusieurs pays d'Europe en bus ou en van en vendant de la bouffe végétarienne et en organisant des teufs sans se soucier du lendemain. Au fur et à mesure que l'on avance dans l'expo, on voit ces beaux morceaux de vie, ces trombines, ces rencontres à travers l'Europe...et on voyage à notre tour...on se met à rêver à cette époque pas si lointaine des 90's où les raves émergeaient et où les teufeurs étaient des sortes de hippies des temps modernes qui semblaient loin des valeurs consuméristes, l'utopie planait telle une odeur de shit et le bonheur circulait tout comme le LSD, car oui messieurs dames je vais vous faire une révélation : Il parait qu'il est possible de trouver de la drogue dans les raves-parties (si si) et ça c'est pas bien ! Mais je m'égare, sachez que cette expo géniale a eu lieu à la Upper Street Gallery du London College of Communication et elle fait indéniablement écho à celle qui se déroule actuellement à Paris, donc même si vous ne kiffez pas le son de teuf (comme moi) et son univers, essayez de vous ouvrir un peu, ça serait dommage de passer à côté ! 

Le site de Tom Hunter  

Je vous propose bien entendu quelques photos que j'ai prises de l'expo (désolé pour la qualité de certaines) afin de mieux illustrer mon propos :



























dimanche 10 mai 2015

Clip du moment : Palmashow - The Bobo's "Quinoa"

Un clip un peu spécial aujourd'hui puisqu'il s'agit d'une parodie du Palmashow. Le duo qui est composé de Grégoire Ludig et David Marsais, qui est à mon sens, le digne successeur des Inconnus et des Nuls a décidé de s'attaquer aux chanteurs hipsters/bobos avec Quinoa et ça c'est toujours un régal !



Le clip intitulé Quinoa (l'un des mets de prédilection des bobos) est interprété par le groupe fictif The Bobo's, une sorte de mix de tous ces chanteurs pseudo engagés qui nous font la morale, qui ne jure que par Apple et qui s'habillent dans les fripes pour être tendance. Les paroles sont assez hilarantes et représentent bien les contradictions morales de certains artistes : Ce monde ne pense qu'a la thune/ C'est dit dans notre nouvel album, dispo sur Itunes. En ce qui concerne le clip en lui-même vous pourrez le constater c'est en majorité une parodie du clip de Lily Wood & the Prick Prayer In C,  en tous cas c'est la référence qui m'a le plus sauté au yeux ! 


A noter la petit interlude très marrante de Florence Foresti qui mime très bien le style de Christine and the Queens ainsi que sa danse assez particulière que l'on a pu voir dans le clip Christine (également une petite apparition rigolote de la jeune danseuse du clip de Chandelier, chanson interprétée par Sia).Voilà pour le reste je vous laisse juger mais je trouve que c'est une bonne pastiche des bobos et des hipsters mais ce n'est jamais méchant ! De toute manière, même si je me moque, il faut bien admettre que l'on a tous un petit côté hipster et bobo n'est-ce pas ? 


...

...bon parfois ça va trop loin dans la boboïtude et ça en devient insupportable ! N'est-ce pas Fau...kof kof kof ...pardon je ne parlerai pas de ce groupe ici, ça serait donner trop d'importance à des mecs qui enculent le blizzard ! 




vendredi 8 mai 2015

Michel Gondry en quelques clips !




Le clip de Go est disponible depuis cette semaine sur la toile, il s'agit du nouvel extrait du prochain album des Chemical Brothers Born In Echoes (à paraître le 17 Juillet) et pour le réaliser c'est Michel Gondry qui s'y est collé, il nous livre pour l'occasion une vidéo un brin barrée où une troupe de danseuses au look rétro entament une chorégraphie au milieu d'un décor urbain. Ce n'est pas la première fois qu'il collabore avec le groupe (la dernière fois c'était en 2001 avec Star Guitar) et si vous le connaissez surtout pour ses longs-métrages comme : Soyez sympas rembobinez, Eternal Sunshine Of The Spotless Mind, La science des rêves (que je vous conseille), The Green Hornet (que je vous conseille moins) ou encore l’Écume des jours (que je n'ai pas vu mais dont l'avis général est mitigé), il faut savoir que le français a également réalisé pléthore de clips vidéos par le passé. En plus de 80 clips, Michel Gondry a construit et affirmé sa patte visuelle, il a pu travaillé avec des tas d'artistes français et internationaux, parmi eux : Laurent Voulzy, Etienne Daho, IAM, Björk, Lenny Kravitz, les Rolling Stones, Daft Punk, Kylie Minogue, The White Stripes, Noir Désir, The Vines Kanye West, Metronomy et j'en passe...).Je ne les ai pas tous matés, mais après en avoir visionné plus d'une vingtaine, j'ai pu vous concocter une petite sélection (chronologique) qui résument, à mon sens, assez bien son oeuvre. 

(PS: Pour ceux qui en veulent plus vous pouvez aller directement sur son site : ici)


10 - Oui Oui : Les cailloux (1989)


Michel Gondry a toujours baigné dans le monde musical.Son grand-père est l'inventeur du Clavioline, l'un des premiers synthétiseurs, son père est un passionné de jazz et son frère fut le bassiste de Ludwig von 88. C'est donc assez logiquement que l'on retrouve Michel Gondry, batteur dans le groupe de pop-rock Oui Oui dont il a réalisé quelques clips comme Les cailloux, petit clip d'animation bien sympathoche qui illustre parfaitement le goût prononcé du réalisateur pour le monde de l'enfance.

09 - Jean François Cohen : La tour de Pise (1993)


Une petite perle de poésie où les paroles de la chanson sont illustrées par la juxtaposition d'images d'enseignes de magasins en ville. Tout se fait en rythme, le montage est très bon et comme vous pourrez le constater tout le long de cet article, ce sont deux variables que l'on retrouvera dans la majorité du travail de Michel GondryBon après en ce qui concerne la musique en elle-même je suis plus sceptique...faut aimer ! 

08 - IAM : Je danse le Mia (1993)


Un des plus grands succès d'IAM et de l'année 1994, sur un sample de George Benson (Give Me the Night) Akhenaton , Shurik'n, Freeman, Dj Kheops, Imhotep et Kephren parodient les soirées des années 80. Les boîtes de nuit, le DJ ringard, le style vestimentaire (chemises ouvertes, chaînes en or qui brillent)...bref c'est tout une époque qui est mise en scène par Michel Gondry qui utilise ici la technique du morphing (comme dans Black and White de Michael Jackson) pour mimer un zoom et passer d'un plan à un autre tout en suivant le rythme du beat.

07 - Daft Punk: Around the World (1997)


Around the World est surement le clip qui se rapproche le plus de Go, car tout comme la vidéo des Chemical Brothers c'est une véritable chorégraphie qui se déroule sous nos yeux. C'est une belle représentation visuelle de la musique où chacun des personnages représente un instrument, c'est simple, minimaliste mais c'est super bien foutu et c'est toujours aussi efficace !

06 - Foo Fighters: Everlong (1997)


Un clip qui laisse place au rêve et à l'imaginaire, un monde si cher à Michel Gondry. Je n'ai pas grand chose à dire sur le clip des Foo Fighters si ce n'est que l'on peut voir le chanteur et leader du groupe, Dave Grohl grimé en punk se battre avec des sosies d'Elvis qui s'en prennent à une jeune fille campé par le batteur du groupe...Voilà j'en dis pas plus, allez me mater ça ! 

05 - Björk: Bachelorette (1997)


Björk et Michel Gondry c'est une collaboration de longue date ! Je ne suis pas un grand expert de la chanteuse Islandaise mais je pense qu'elle s'est parfaitement trouvé avec Gondry. Ces deux artistes, chacun marqué par un univers fort et particulier ont déjà 8 clips à leur actif, le plus connu étant Bachelorette, l'histoire d'une jeune fille qui devient célèbre grâce à un livre qu'elle a découvert enfoui sous la terre et dont les pages vierges s'écrivent seules à mesure que le temps s'écoule. C'est un grand clin d’œil aux Success Story à l'américaine que le français parvient à sublimer avec des techniques de réalisation, telle que la mise en abyme mais aussi en apportant un soin particulier aux décors qui rappellent les Etats-Unis des années 30. Je ne peux que vous le conseiller ! 

04 - Chemical Brothers : Star Guitar (2001)


Quand vous vous faites chier dans le train vous regardez souvent le paysage non ? Et bien c'est exactement ce que filme Michel Gondry dans Star Guitar, un paysage qui défile...rien d’impressionnant me direz-vous ? Certains mal élevés iront même jusqu'à me dire d'aller me faire enculer ! Bande de fifrelins que vous êtes ! Ici il ne s'agit pas de contempler les vaches ou les champs à perte de vue mais d'admirer les bâtiments qui apparaissent au même rythme que la musique , soulignant au passage (à niveau...désolé pour cette vanne) le montage extrêmement bien fait.

03 - White Stripes : The Hardest Button To Button (2003)


Nouvelle preuve que Gondry a le sens du rythme, le clip The Hardest Button to Button des White Stripes, dans le même style que le clip cité précédemment mais cette fois-ci à la place des bâtiments c'est les deux membres du groupe Jack et Meg White et leurs instruments qui apparaissent en rythme, une véritable partition visuelle que je vous laisse découvrir de suite.

02 - Paul McCartney : Dance Tonight (2007)


Et oui il a même travaillé avec l'ex-Beatles ! C'est plutôt sympa et ça donne une jolie petite ballade teintée de poésie typiquement Gondrienne. On retrouve Paul McCartney chez lui, tranquille #OKLM en train de jouer de la mandoline entouré de fantômes un peu envahissants qui retournent toute la baraque (l'un d'eux étant joué par Natalie Portman ...voilà ça c'est pour l'anecdote). A voir ! 

01 - Metronomy: Love Letters (2014)


Si on excepte Go , c'est le clip le plus récent de Michel Gondry, celui-ci met son savoir-faire de clippeur au service de Metronomy. Dans Love Letters le groupe anglais se retrouve dans un décor rétro autour duquel la caméra tourne sans cesse, cela donne un plan séquence très coloré et bourré de trouvailles visuelles. L'art de Gondry pour ses petites bidouilles et son sens du bricolage à son apogée ! 

Bonus - Les Wampas : Comme un ange (1993)


Alors ce n'est pas son meilleur clip mais c'est juste pour avoir le plaisir de retrouver Didier Wampas jeune et avec des cheveux longs ! Enjoy !

mardi 5 mai 2015

Avengers - L'ère d'Ultron : un gigantesque foutoir !


Pour beaucoup de personnes, Avengers - l’Ère d'Ultron était (avec Fast and Furious 7) le blockbuster le plus attendu de cette première moitié d'année. Ce n'était pas vraiment mon cas, car même si j'ai plutôt apprécié le premier Avengers, les différents films du Marvel Universe qui ont suivi ne m'ont pas emballé plus que ça (par contre je trépigne d'impatience de voir ce que va donner Jurassic World le 10 Juin hi hi hi), je ne m'attendais donc pas à grand chose et malgré tout je suis allé le voir ! Verdict ? Très très mitigé...

Hulk (Mark Ruffalo), Thor (Chris Hemsworth), Captain America (Chris Evans), Hawkeye (Jeremy Renner), Black Widow (Scarlett Johansson) et Iron Man (Robert Downey Jr) se réunissent donc une nouvelle fois pour botter le cul des méchants ! Cette fois-ci la menace est une intelligence artificielle nommée Ultron, créée par Tony Stark, censée faire le bien mais qui décide à la place de détruire l'humanité...c'est balot !

Alors bon on va mettre fin au (terrible) suspense tout de suite : Non la suite d'Avengers n'est pas un mauvais divertissement, le film a son lot de moments spectaculaires, à l'image de la scène d'ouverture particulièrement épique...
Ho yeaaaaaaaah !!!


...mais voilà si ce n'est pas un mauvais divertissement ce n'est pas non plus un bon film. En effet, ce film est un beau bordel ! Je m'explique. Le scénario, pourtant con comme la lune, est très compliqué à suivre à cause du trop plein d'informations. Trop de personnages, trop d'action, beaucoup trop de sous-intrigues abordées (comme la relation entre Banner/Hulk et Black Widow...) et d'autres choses qui arrivent comme un cheveu sur la soupe et qui finalement ne sont pas assez développées, cela rend le tout assez indigeste et fatiguant à suivre. Ça va tellement vite qu'on a parfois envie de dire, stop, c'est bon, laisse-moi reprendre mon souffle ! Si bien qu'au final on arrive à se contrefoutre de l'histoire, de ses enjeux et du sort des persos...ce qui est plutôt dommage ! On sent que le réalisateur Joss Whedon n'a pas eu son mot à dire sur la version finale, il a dû être soumis à un lourd cahier des charges où il fallait caser le plus de choses possibles et il a certainement dû amputer son film de plusieurs scènes qui auraient surement faciliter la compréhension. On se retrouve donc avec un Marvel de 2h30 (ce qui est déjà énorme) alors qu'on pourrait rajouter 1 heure facile.


On a un sentiment d'inachevé que la multitude de personnages ne fait que renforcer. Je ne vais pas parler de tous les nouveaux protagonistes, car ils sont vraiment trop nombreux (et j'ai la flemme de tous les aborder) et en plus je préfère vous laisser quelques surprises si jamais vous allez le voir. Néanmoins je vais prendre l'exemple d'Ultron le grand méchant de cet opus qui possède pourtant un bon potentiel de raclure, dans la même veine que Hal, l'ordinateur de bord qui se retourne contre l'équipage du vaisseau spatial dans 2001, l'Odyssée de l'espace... son introduction est torchée en à peine quelques minutes ! Aucun état progressif dans sa haine et son envie de détruire la race humaine, c'est baclé tout le long et on se retrouve avec un antagoniste "sympa" mais franchement pas marquant car à aucun moment on a peur.



Dommage le design était pas mal...

Un petit mot sur nos super-héros, chacun a son petit moment de bravoure mais paradoxalement le personnage le mieux écrit est Hawkeye, celui dont personne n'avait rien à foutre dans le premier Avengers et qui ici a le droit a plusieurs scènes-clés, c'est pas forcément pour me déplaire surtout quand il prononce une réplique assez drôle et qui résume assez bien le film : "Je suis au milieu d'une bataille avec une armée de robots, et mon seul pouvoir, c'est un arc : ça n'a pas de sens" oui, comme beaucoup de choses dans ce film, mais ce n'est pas si grave...


Avengers 2, qui bat déjà des records au Box-Office, ne devrait pas tarder à un être un des plus gros succès de l'année, reste à voir si il dépassera son prédécesseur (3ème plus gros succès de tous les temps derrière Avatar et Titanic). Pour ma part, en termes de qualité et de fun il ne l'atteint pas, il a perdu en légèreté. Malgré ses nombreux défauts, ça reste un divertissement honnête, rien de détestable mais ça aurait pu être tellement plus jubilatoire !

Petit bonus : Je vous laisse avec cette parodie du Saturday Night Live où l'équipe imagine un film entièrement consacrée à Black Widow, un peu comme si Avengers croisait Le Diable s'habille en Prada toujours avec la délicieuse Scarlett <3 (attention c'est en anglais).



samedi 2 mai 2015

Coup de coeur Youtube : Usul2000 - Mes chers contemporains



Yo chers lecteurs ! Si il y a des fans de jeux vidéos parmi vous, ils connaissent surement Usul ! Bah si ! Si... Non ? Bon d'accord je vous décris rapidement. 


C'est le gars qui présentait (avec son compère Dorian) 3615 Usul, une émission culturelle qui nous parlait des jeux vidéos avec humour et philosophie et qui était diffusée sur jeuxvidéo.com (tout comme Crossed de Karim Debbache, qui traitait elle, du jeu vidéo au cinéma, surement une des meilleures émissions ciné qu'il m'ait été donné de voir ! A regarder de toute urgence si vous ne connaissez pas). Bref, après la fin de cette émission fin 2013 début 2014, Usul décida d'être un Youtuber indépendant et de proposer des vidéos un brin différentes de ce qu'il avait l'habitude d'offrir, à savoir des vidéos informatives sur le climat politique, intellectuel et idéologique actuel. Mes chers contemporains part automatiquement d'une personnalité contemporaine qui fait l'actualité (BHL, Olivier Besancenot, Etienne Chouard etc...) cela permet d'aborder par la suite d'autres sujets, liés de près ou de loin à la personnalité concernée et de pousser la réflexion d'Usul encore plus loin...Ce dernier offre , évidemment, un point de vue subjectif avec lequel on est d'accord ou pas mais qui a toujours le mérite de soulever des problèmes intéressants, de toute manière, on ne demande pas à ce qu'il fasse l'unanimité, libre à vous, d'aller vous informer intelligemment sur le sujet et de vous faire votre propre opinion. Et c'est typiquement le genre de choses que j'aime bien dans ses vidéos, elles sont bien réalisées, bien expliquées et sont un bon "point de départ" pour un travail de recherche, d'informations et d'approfondissement sur différentes thématiques importantes de notre société contemporaine.

Par contre il livre ses vidéos au compte-goutte, donc elles sont vraiment peu nombreuses mais au moins elles sont de qualité et ça c'est déjà pas mal ! Soyez curieux et allez y faire un tour !